top of page

"En tant qu’être Humain, comment ne pas être choqué, révolté, attristé par cette « nouvelle guerre » qui nous a été déclarée ?

Comment imaginer que les derniers instants d’un Homme puissent être la résultante d’une folie cruelle et abominable ?

Comment imaginer l’horreur vécue par les survivants des attaques terroristes, leurs familles, leurs amis ?

Comment imaginer lutter avec nos propres armes, nos propres âmes ?

Le projet de Corinne est une réponse de l’Art, une voix de beauté qui s’élève au milieu d’une foule d’atrocités.

Si je souhaite participer à ce projet, c’est afin d’unir ma voix à ce chant d’opposition. « Même pas peur »

En travaillant au Samu 83, au Centre 15, plus précisément, je suis en charge de recevoir tous les appels de détresse du département du Var. J’écoute, je rassure, je calme, je donne la réponse la plus adaptée qu’elle soit de nature médicale ou psychologique. Ce weekend, j’ai eu un appel d’une victime indirecte des attentats de Nice. Sa détresse, sa tristesse, ce qu’est devenue sa vie depuis cet évènement n’a fait que renforcer ma volonté de m’associer à un mouvement, une création, cette exposition en l’occurrence.

Nous n’avons que nos esprits, nos cœurs pour nous battre, alors battons nous !"

Julie, modèle sur le projet, et Assistante de Régulation au SAMU

"Je suis infirmière au Samu avec Clio et Julie. [modèles de l'exposition]

Votre projet porte un message clé très important face à tout ce qui se passe, et qui nous touche tous malheureusement.

Alors à fond avec vous !! Un grand bravo pour cette énergie positive !!"

Laurie

Clio, modèle sur le tableau du Bataclan, infirmière au SAMU 83 nous raconte...

"Un ami médecin, de garde à la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, le soir des attentats au Bataclan, a pu décrire ce qu'il a vu lors de son arrivée.

L'insécurité règne, des échanges de coups de feu, des hurlements, des gens qui courent dans tous les sens, des scènes d'horreur.

Malgré les "zones de sûreté" pour le personnel médical, la pression est au comble, une personne armée peut sortir de n'importe où.

A nouveau des tirs, les équipes médicales se couchent au sol, collés les uns aux autres comme un assemblage de briques de Tétris.

A cet instant, personne n'est en sécurité.

Il reviendra à Toulon, tuméfié de douleurs dans son coeur, racontant son récit à ses collègues, en réunion de prévention et leur montre des photos du désastre humain."

"Le soir du 14 Juillet, trois équipes du SMUR 83 - TOULON ont été mobilisées, la nuit lors de l'attentat à Nice.

Le temps de rappeler le personnel et d'aller jusqu'à Nice, elles sont arrivées à 1h30 du matin.

Les équipes Niçoises et les renforts les plus proches avaient évacué les personnes blessées.

La scène cependant est glaciale, des corps à terre, les familles désemparées qui pleurent et cherchent leurs proches désésperement, ne sachant pas si certains sont encore en vie."

Ma collègue me dit que les équipes sont profondement touchées par les évenements de cette Nuit du 14 Juillet.

Des images, des bruits, des odeurs resteront à jamais graver dans leur tête et pour la première fois elle comprend l'expression  "avoir le sang glacé".

Elle ne peut que constater le chaos, les restes de cette tuerie, ses genoux se sont mis à trembler, elle a eu trés froid, son sang était glacé. 

Elle n'oubliera jamais ce soir là, comme toutes les personnes qui ont assisté à cette abomination.

"Nous n'avons pas eu de formation particulière depuis les attentas de Charlie et du Bataclan", nous précise Clio.

"Nous avons adapté nos lots de secours aux évenements récents, certains exercices ont lieux cependant régulièrement afin de préparer les équipes lors des interventions d'urgences."

  • Facebook Social Icon
bottom of page